Axer notre regard sur les choses qui vont bien dans notre vie. C’est le message central de la psychologie positive.
Mais attention, ce n’est pas une injonction au bonheur… Et il ne faut pas que ça le devienne.
L’obligation de bonheur ou de bien-être n’est pas gérable au quotidien parce qu’elle a tendance à créer des tensions et du stress. L’effort que cela demanderait est bien trop important pour être tenu avec constance à tout instant.
Alors que signifie « axer son regard sur les choses qui vont bien » ?
Paradoxalement, il s’agit d’abord de s’accorder le droit de ne pas aller toujours bien en faisant preuve d’empathie vis à vis de soi. C’est ce qui permet de demander de l’aide quand on en a besoin. C’est aussi un moyen d’éviter qu’un mal être plus profond ne s’installe.
Accepter la réalité du quotidien et ses nuances est une des clés du bien-être. Sans dire d’oublier les autres, vous recentrer sur vous, vos besoins et vos envies est essentiel.
Le recentrage, c’est ce qui nous permet de mieux appréhender les choses au quotidien. C’est ce qui nous libère pour trouver de nouveaux moyens d’action.
Rechercher un équilibre plutôt qu’un statu quo…
L’équilibre psychique se trouve entre les deux extrêmes suivants :
- Ruminer ses difficultés ou ses problèmes
- Ne voir que le côté positif des choses en niant les difficultés
L’équilibre mental c’est avoir conscience de ses problèmes tout en repérant ce qui va bien dans notre vie. C’est ce qui permet de s’appuyer sur ses ressources psychiques pour trouver des solutions aux difficultés qui se présentent.
C’est un chemin sur lequel on avance pas à pas en faisant de petites actions positives pour soi, dans son quotidien. On apprend ainsi à mieux se connaître et à apprivoiser ses émotions.
Accueillir et reconnaître ses émotions, c’est ce qui permet de ne plus les subir à terme. S’entraîner à adopter cette position de recul nous ouvre la possibilité de choisir nos réactions face au situations de la vie.
Ce choix conscient d’identifier les émotions et les pensées permet de s’en différencier. Cela contribue à augmenter notre sentiment de bien-être car nous devenons plus présent à ce que l’on fait dans l’instant.
C’est un objectif parfois difficile à atteindre. Cela dépend des situations de vie et des circonstances. Il faut garder à l’esprit que cette approche ne peut pas toujours remplacer une aide thérapeutique. Ce qui est sûr par contre, c’est que c’est une approche qui peut tout à fait être complémentaire.
Je terminerai sur cette citation du psychologue américain Kirk Schneider de l’Université Saybrook…
Cette anxiété est selon moi une partie intégrale d’une vie heureuse, si on ne la combat pas mais qu’on l’apprivoise. Faire preuve d’humilité face à ces mystères nous donne des forces pour partir à l’aventure, faire le pari du bonheur.
Kirk J. Schneider – Saybrook University