La période de confinement et de déconfinement que nous avons traversé en raison de l’épidémie de COVID-19 a été très chargée en stress. Chacun aura plus ou moins bien vécu cette période en fonction de sa situation, son âge et son contexte de vie.
Tous, nous vivons les évènements comme cette crise sanitaire avec nos propres ressentis et émotions. C’est valable pour les adultes mais aussi pour les enfants.
Au moment du déconfinement, de retour à mon cabinet j’ai pu constater le fait suivant en consultation…
De manière générale, les enfants se sont assez bien adaptés à la situation.
Les parents ont souvent joué un rôle très important en les accompagnant pour comprendre ce qu’il se passait et continuer à vivre leur vie malgré le confinement et ses règles strictes.
J’ai quand même observé quelques conséquences psychologiques chez certains enfants. Des conséquences souvent liées à un vécu du confinement influencé par les ressentis exprimés par les parents.
C’est assez normal. Même si les choses tendent à s’apaiser, la période aura charrié son lot d’anxiété, de tensions et de difficultés chez les adultes qui se répercutent chez les enfants.
Il est important de le comprendre et surtout de ne pas culpabiliser.
La situation de confinement avec ses contraintes fortes a eu des retentissements plus ou moins marqués sur le vécu de chacun et sur la vie de famille.
Durant toute cette période, beaucoup de conseils ont été donnés aux parents pour soutenir les enfants et leur permettre d’exprimer leurs questions, leurs émotions et leurs ressentis.
Je trouve très positif que certaines écoles aient fait travailler les enfants sur leurs émotions en leur proposant par exemple, de faire un cahier de confinement pour en parler.
Cependant, les enfants n’ont pas toujours pu parler facilement de leurs émotions. C’est parfaitement normal au vu du contexte, de l’âge et du besoin des enfants.
Au cours de mes consultations, j’ai souvent conseillé aux parents d’être attentifs et à l’écoute des émotions de leur enfant. Il ne s’agit pas de les questionner en permanence à ce sujet mais de leur donner la possibilité d’en parler si besoin.
Dans ce but, des outils ludiques peuvent servir de supports pour parler des émotions avec l’enfant. Ces outils doivent être adaptés à l’âge de l’enfant. Il est important dès tout petit, de verbaliser les émotions de l’enfant.
A partir de 2/3 ans, on peut utiliser des smileys, des emojis, des petits livres* pour faire participer l’enfant plus activement.
Pour les plus grands, des jeux à faire en famille* permettent de veiller à la santé émotionnelle de l’enfant et à son bien être psychologique.
Bien sûr, si ces outils ne suffisent pas parce que la situation est difficile alors il est important de demander l’aide d’un professionnel.
* Pour aller plus loin, quelques livres et jeux support pour parler des émotions avec son enfant :
- Le loup qui apprivoisait ses émotions
- La couleur des émotions
- La roue des émotions
- La météo intérieure