C’est un petit livre mais c’est une mine d’informations pour les parents et les professionnels de l’enfance.
Je l’ai découvert pendant que je préparais une formation sur la communication bienveillante que j’anime auprès d’assistantes maternelles.
Il regroupe quasiment l’essentiel de ce qu’il y a à savoir sur les principes de l’éducation positive en 50 règles d’or.
Quelques principes d’éducation positive qui me paraissent essentiels à retenir :
- Ne pas chercher à être un « parent parfait ».
- Faire au mieux par rapport à ses valeurs éducatives, ses envies et son contexte de vie en s’adaptant à son enfant.
- Faire preuve de compassion vis à vis de soi-même.
- Capitaliser sur les forces de son enfant et les siennes au lieu d’insister sur ses faiblesses. C’est primordial pour avoir confiance en soi.
Enfin, il est aussi essentiel de dire à son enfant qu’on l’aime et de lui montrer car c’est ce qui lui permet de se sentir bien.
J’ai assisté il y a quelques années à une conférence sur l’éducation positive. Ce qui m’a frappée c’est que la conférence était faite par deux personnes se présentant juste comme « formatrices » et qui profitaient de cette conférence dans une école, pour laisser leurs coordonnées en vue d’éventuels stages en éducation positive. Au-delà du côté apparemment très séduisant de la démarche déclarée de l’éducation positive j’ai été assez dubitative.
En tant que professionnelle du secteur socio-éducatif il m’est aussi apparu que cette méthode idéale ne tient pas le choc de la réalité avec les ados (leur besoin d’opposition ou de contestation ne se laisse pas entamer par ces méthodes gentillettes), ni avec les enfants ayant des problématiques psys même légères impactant leur comportement (trouble anxieux, précocité, agitation, phobies etc…). Bref ça ne marche qu’avec des enfants prépubères qui vont très bien, ceux avec lesquels n’importe quelle autre approche éducative adaptée fonctionne très bien également sans que les parents n’aient jamais à se fâcher réellement.
De fait, je trouve que cette approche pleine de promesse n’est pas à la hauteur de ce qu’elle prétend. Le problème avec les promesse étant qu’elles n’engagent jamais que ceux qui y croient et qui paient des stages de formation à l’éducation positive sans que cela n’ait d’effets autre que de culpabiliser les parents parce qu’ils n’arrivent pas à l’appliquer comme on leur dit qu’ils pourraient le faire…
J’ai vraiment l’impression que les seuls à y gagner quelque chose avec ça, ce sont les éditeurs, conférenciers ou animateurs de stages.
Je comprends vos doutes et je pense aussi qu’il faut pouvoir prendre du recul par rapport à cette approche d’éducation positive qui est somme toute intéressante. Ce qui me semble pertinent, c’est de pouvoir prendre des ingrédients de cette démarche pour l’adapter aux situations rencontrées avec les enfants ou les ados tout en n’oubliant pas qui on est tant en tant que parent et/ou professionnel. Le cadre éducatif reste bien sûr important et dire non, mettre des limites est indispensable. Je pense qu’il y a des choses à prendre dans cette approche qui peuvent alimenter notre boîte à outils en tant que pro ou parent sans chercher la perfection car ça n’existe pas. En tous cas, le travail sur les émotions et la confiance en soi quelque soit l’approche qu’on utilise me semble primordial dans le travail avec les enfants, les ados en lien avec les parents.