L’hyperactivité fait partie de ces comportements dont la définition peut avoir des contours un peu flous suivant la personne qui en parle.
Chez l’enfant, l’hyperactivité se caractérise par une activité motrice intense et désordonnée. Elle est le plus souvent accompagnée d’impulsivité, de réactions agressives et de troubles de l’attention.
C’est un trouble qui génère beaucoup de stress pour l’enfant mais aussi pour ses parents.
Ce trouble doit être diagnostiqué par une équipe pluridisciplinaire qui va procéder à des bilans médicaux et psychologiques. Le diagnostic prend en compte l’étude du vécu ainsi que le comportement de l’enfant à la maison et à l’école.
En général, ce type de bilan se fait à l’hôpital. Quand l’enfant est diagnostiqué hyperactif, l’hôpital met en place des prises en charge incluant une guidance psycho-éducative pour les parents.
L’hyperactivité peut être accompagnée ou non de troubles de l’attention. Mais quelque soit la forme, l’enfant a toutes ses capacités intellectuelles même si son agitation le freine dans les apprentissages.
L’enfant diagnostiqué hyperactif est atteint d’un réel trouble du comportement. Il ne le fait pas exprès. Le plus souvent, il en souffre car il a conscience de sa difficulté mais ne peut pas la maîtriser tout seul.
Quelques recommandations de l’équipe de l’hôpital Robert Debré qui s’occupe d’enfants atteints hyperactivité et de leurs familles.
Diminuer les sources de stress
En ligne de mire, les écrans qui peuvent accentuer l’agitation anxieuse de l’enfant. Il est essentiel de diminuer son temps d’utilisation des écrans.
Il n’est bien sûr pas question de bannir totalement les écrans. Gardez toujours à l’esprit que l’utilisation longue des écrans n’est pas recommandée chez les enfants. Elle est même complètement déconseillée chez les enfants de moins de 3 ans.
Ajuster le niveau d’exigence
Plus on a des exigences élevées envers un enfant atteint d’hyperactivité, plus on risque d’augmenter son agitation et son anxiété.
A l’école ou à la maison, il est donc préférable d’établir des petits objectifs concret à atteindre avec l’enfant. Le but est de rendre le travail scolaire plus facilement réalisable ce qui permet de le valoriser.
Ne pas porter de jugement
L’enfant hyperactif souffre souvent d’une mauvaise image de lui-même. En général, elle est involontairement induite par les plaintes et inquiétudes des parents et des enseignants par rapport à son comportement.
Ce n’est évidemment pas simple à gérer pour l’entourage car les enfants hyperactifs ont des problèmes de comportement et de limites.
Comment aider l’enfant hyperactif à s’apaiser ?
Des outils éducatifs pratiques et relativement simple à mettre en œuvre peuvent aider l’enfant à se rassurer et s’apaiser. En voici quelques uns :
- Donner à l’enfant des règles claires et simples.
- Faire un emploi du temps avec les activités de la journée. Cela donne des repères clairs et simples à l’enfant pour le mettre en capacité d’anticiper ce qu’il va faire.
- Faire un panneau avec l’enfant de ce qu’il a le droit de faire et ce qu’il n’a pas le droit de faire au niveau de son comportement. Le panneau est affiché avec son accord à un endroit où il peut le voir.
- Proposer des activités sportives pour l’aider à se défouler de manière constructive.
- Un tableau à points. Quand une action a été réussie, un bon point est comptabilisé. L’objectif même petit – rester assis par exemple – est valorisé pour encourager l’enfant.
Récompenser l’enfant peut être une piste à exploiter à condition d’appliquer une règle : On récompense l’enfant avec une activité qu’il aime et non pas un cadeau. C’est ce qui a la plus grande efficacité éducative et thérapeutique.
Par contre il est important de ne pas le priver des activités qu’il apprécie s’il a un comportement inadapté. La punition risque d’avoir l’effet inverse de ce que l’on souhaite en le renforçant dans ses difficultés. Il peut entrer dans la spirale de la baisse de son estime de soi.
Cependant, il est essentiel de poser des limites à l’enfant par rapport à ce type de comportement. On lui rappelle la consigne en se mettant face à lui pour capter son attention de manière bienveillante. Le contact visuel et le toucher – en posant doucement la main sur son épaule – permettent d’aider l’enfant à se recentrer sur le moment présent et d’être plus attentif dans la relation.
En amont d’une sortie ou d’une activité, on peut briefer l’enfant par rapport au comportement attendu en lui donnant des consignes simples. Il peut ainsi anticiper la consigne et l’appliquer plus facilement. Le féliciter quand il réussit à le faire est toujours une bonne idée.
On peut intégrer les frères et sœurs à la démarche en leur rappelant aussi que ces règles de vie sont aussi valables pour eux. L’idée est de ne pas stigmatiser l’enfant atteint d’hyperactivité.
Les meilleurs méthodes sont toujours celles qui impliquent l’enfant pour l’aider à résoudre ses difficultés comportementales.
Il est aussi essentiel d’établir un travail de partenariat entre les parents, l’école et l’hôpital pour qu’il y ait une cohérence au niveau de l’approche éducative. Un tel partenariat aide l’enfant hyperactif en lui donnant des repères stables.
Selon moi, le message le plus important pour les parents est le suivant :
Malgré la difficulté que ce trouble représente, continuez le plus possible à montrer de l’affection à votre enfant. Cela contribue énormément à soulager ses difficultés.
L’enfant atteint d’hyperactivité a un besoin impératif d’un suivi médico-psychologique. Idéalement, un lien est fait avec l’école via un partenariat.
Mais, il ne faut pas oublier que ce trouble induit un mal-être voire une souffrance psychologique chez les parents. Si c’est le cas, il peut être nécessaire d’en parler avec un professionnel pour aider à diminuer le stress lié à ce trouble et à trouver des pistes de réflexion pour aider l’enfant.
Bonjour,
je trouve votre article très interessant, notamment sur les différents outils que vous proposez pour aider ces enfants ou ces adolescents.
Je me permet tout de même de préciser quelque chose: le terme d’hyperactivité est maintenant utilisé dans le langage commun, mais il me semble important de dissocier les enfants « bougeons » qui ne
peuvent s’empêcher de bouger dans tous les sens pour des raisons affectives par exemple, que des enfants « hyperactifs », qui est avant tout une difficulté d’attention.
Cette difficulté d’attention, au niveau pré-frontal dans le cerveau, peut aboutir à une hyperactivité, mais pas forcément et d’ailleurs le diagnostic de ces enfants « calmes », « dans la lune », « qui
ne dérangent pas » se fait souvent tardivement. Nous pouvons notamment retrouver de l’impulsivité chez ces enfants.
Voila, je voulais juste préciser ce point la.
Mathilde Depaulis, psychologue
Bonjour,
Cet article permet de mieux saisir et cerner l’hyperactivité. Néanmoins il reste très courant que certains enfants soient diagnostiqués hyperactifs alors qu’ils sont juste "très agités". Le diagnostic d’hyperactivité a tendance à se banaliser.
Il faut aussi tenir compte de l’histoire psychoaffective de l’enfant afin de ne pas mal interpréter son comportement et ses attitudes.
http://www.cheminsdefamilles.fr/
Ma fille va avoir 5 ans bientôt et je vien d’avoir un bébé elle a 2 mois et avant Léa était un petit trésor d’ange venue du ciel et écoutait tout les consigne ,maintenant elle a des tique nerveu elle n’écoute jamais elle me rie au nez , ne respecte rien ,elle ne dort presque plus me niese elle me frape esque sa va passez toute seul , même quand j’ai du temps pour joué avec elle ,elle déconne et dit juste des connerie elle est détestable je ne sais plus quoi faire elle me fait grimpé dans les rido .dune maman a la maison qui ferait tout pour ses enfants qui maintenant a juste envie de pleurer l’ancienne Léa et ce a chaque soir aider moi .
Bonjour,
Ce que je peux vous dire c’est que c’est souvent courant que les enfants de l’âge de votre fille régresse au niveau de leur comportement et passe par ce type de phases à la naissance d’un frère ou d’une soeur. Il est important de continuer à la cadrer tout en lui apportant de l’affection pour la rassurer sur le fait que vous l’aimez autant que le bébé qui vient de naître. Si vous constatez que ces tics nerveux et que son agitation perdurent et que c’est difficile pour vous de gérer la situation et également pour votre fille, je vous conseille d’aller consulter soit votre pédiatre ou un centre médico-psychologique ou un psychologue car le fait d’en parler pourra aider à dénouer les choses pour vous et votre fille.