Le burn out, ou syndrome d’épuisement professionnel, a été identifié par le psychologue Herbert Freudenberger, en 1974 alors qu’il vivait lui-même une situation de burnout dans son travail auprès de ses patients. Freudenberger avait par ailleurs observé ce syndrome chez plusieurs de ses collègues.
En1981, la psychologue Christina Maslach met au point le Maslach Burnout Inventory (MBI), un questionnaire qui est encore utilisé aujourd’hui pour diagnostiquer le burn out.
Si l’existence du burn out n’est plus sujette à débat, le syndrome n’est toujours pas reconnu légalement comme une maladie professionnelle au grand dam des personnes qui en souffrent.
Symptômes du Burn out
Les symptômes du burn out sont divers. Les personnes atteintes du syndrome d’épuisement professionnel ressentent, en général, un profond mal être qui se manifeste par les troubles suivants :
- Anxiété.
- Irritabilité.
- Troubles de la mémoire.
- Troubles de l’attention.
- Repli sur soi.
- Troubles du sommeil.
- Baisse de motivation dans son travail.
Sur le moyen et le long terme, ces symptômes peuvent générer un état grave d’épuisement physique, émotionnel et mental.
Comprendre la souffrance des personnes qui vivent cet état permet de déterminer les facteurs de risques et de mettre en place des moyens thérapeutiques pour traiter et prévenir le burn out.
Facteurs de Risque
Les facteurs de risque de l’apparition d’un syndrome de burn out sont de deux ordres, externes et psychologiques.
Le plus souvent, les facteurs externes concernent l’environnement de travail et les relations aux collègues:
- Une surcharge de travail très importante accompagnée d’objectifs irréalistes.
- Des conflits, un manque de soutien et de reconnaissance dans le travail.
- La confrontation à la souffrance des autres.
Les facteurs psychologiques quant à eux sont le plus souvent liés à l’histoire de la personne, sa personnalité, ses perceptions et ses ressentis.
Le syndrome de burn out touche la sphère somatique et psychologique entraînant des conséquences plus ou moins graves dans la vie de la personne en fonction de son degré de souffrance.
Le burn out peut toucher tout type de professionnels quel que soit leur niveau de responsabilité. Si les cadres en entreprise, les enseignants et les professionnels de soins sont souvent en première ligne, les professionnels qui ont moins de responsabilités sont tout autant soumis à la pression et aux objectifs de rentabilité. Ces conditions peuvent être à l’origine d’un épuisement physique et émotionnel.
Chez l’ensemble des professionnels touchés, la plainte par rapport au travail porte sur le manque de reconnaissance et la surcharge de travail, ce qui en affaiblit la qualité. Pour réduire le risque de burn out, l’entreprise peut elle-même agir de la manière suivante:
- Organiser la réflexion et développer des outils de travail sur la question du sens et de l’organisation au sein de l’entreprise.
- Mettre en place un management bienveillant et à l’écoute pour favoriser le bien être au travail.
Les Étapes pour Sortir du Burnout
La première étape indispensable pour se sortir du burn out, c’est d’écouter son corps et sa tête. C’est ce qui permet de prendre la décision de s’occuper de soi et d’aller consulter son médecin.
C’est une manière de « tirer le signal d’alarme ». Dans certains cas, le médecin peut prescrire un traitement anxiolytique pour aider à diminuer les symptômes avant de conseiller un suivi psychologique. C’est la première étape sur le chemin du mieux être physique et psychologique car les deux vont de paire.
Après cette première étape, comment on se sort du burn out ?
Reconnaître et accepter la situation de burn out voire l’embrasser est incontournable pour:
- se reposer
- se protéger
- prendre soin de soi
Reconnaître sa situation de burn out, c’est aussi accepter ses émotions et sa souffrance psychologique. Un suivi psychologique peut permettre de verbaliser ces difficultés pour, étape par étape, avancer et gagner en bien être.
Patience et remise en question sont les clés de ce travail qui permet à la personne d’apprendre à avoir un rapport bienveillant vis à vis d’elle-même. C’est cette bienveillance qui permet de diminuer l’anxiété et la portée du « critique intérieur » qui participe au sentiment de mal être.
Il est aussi important de faire des gestes concrets dans sa vie quotidienne pour son bien être. Adopter des habitudes saines et positives favorise le bien être de la personne au quotidien. Ces habitudes positives sont propres à chacun (marcher, cuisiner, lire, faire du yoga, méditer, cinéma, sport, musique,…) et sont surtout des ancrages dans le quotidien.
Sur le moyen et le long terme, les ancrages au quotidien permettent à la personne de retrouver un équilibre psychique et corporel qui facilite la sortie du burn out.
Quand on se sort du burn out, il est important de garder le cap sur l’avenir. Il s’agit de petit à petit de changer sa perception en entrevoyant les possibilités et en s’ouvrant aux opportunités. Faire un un bilan de compétences, par exemple, peut s’avérer très utile dans cette perspective.
C’est un changement profond de perception qui permet à la personne qui se sort du burn out de redevenir maîtresse de sa vie et de développer de manière durable un profond sentiment de bien-être.