Avant l’âge de 5 ou 6 ans, l’enfant est dans une phase d’exploration de son corps et ne fait pas encore attention au regard des autres. Il est fréquent et par conséquent tout à fait normal que durant cette période, l’enfant n’ai pas de sentiment de pudeur.
C’est aux parents et aux professionnels de la petite enfance d’accompagner l’enfant en douceur pour lui apprendre les principes de base de l’intimité.
Pour éviter de culpabiliser l’enfant, il est important d’opter pour un positionnement ouvert. Il s’agit surtout de l’aider à mettre des mots sur ses émotions et ressentis.
La pudeur ne concerne pas seulement le corps de l’enfant mais aussi ses pensées.
En grandissant, l’enfant apprend à ne plus tout dire et à garder ses pensées pour lui. C’est le moment où les enfants ont besoin de garder des secrets.
Il ressentent le besoin de ne plus tout raconter aux parents, aux frères et sœurs ou aux copains de classe. C’est le signe que l’enfant se sent plus en confiance avec lui même.
Arrive l’adolescence, période d’importants remaniements psychiques et corporels. L’adolescent a acquis le sens de la pudeur mais cela ne va pas sans heurts.
L’adolescent est souvent pris dans un conflit entre le besoin de cacher corps et pensées et l’envie de montrer et tout dire.
Le besoin d’intimité chez l’adolescent se traduit par la nécessité d’avoir un espace personnel. Un espace fermé et interdit à quiconque qui n’y est pas invité. C’est souvent la chambre où les parents n’ont pas le droit de rentrer sans frapper.
C’est le signe que l’adolescent commence à acquérir son indépendance au sens d’autonomie psychique. La position idéale des parents est de respecter ce besoin. Pour ce faire, il faut être à l’écoute des émotions et ressentis de l’adolescent, rester vigilant par rapport à ce qu’il vit sans pour autant chercher à tout savoir.
C’est un équilibre à trouver…